近日,德国迎来了自3月18日欧盟与土耳其达成难民协议以来的首批难民。不同于以往从巴尔干半岛乘车走陆路,此次32个叙利亚难民(16各成人+16个儿童)乘飞机经8小时从土耳其伊斯坦布尔来到位于德国中心的城市弗里德兰,入住弗里德兰(下萨克森)难民营。
这批难民由难民营总管和区当局代表紧急有序地接待。负责人表示,接待难民要迅速有序。不似之前2到3个月的提前量,此次他们于一周前接到紧急通知,而后以最快的速度寻找足够的住房和翻译人员,组织医疗检查,一切顺利进行。
与此相比,弗里德兰难民营之前的情况要糟得多。2015年底,超量难民的超速涌入曾使该村被标榜为难民接待政策的败笔。难民人数曾达3500人,五倍于其接待能力,且以难民为主体的偷窃、破坏等违法行为时有发生。意识到问题严重性的市政府随后召集政治代表前来开会讨论对策,设置了夜灯,并加强了夜间巡逻与警力干预。
现在,难民营内部实施了一些列举措,正常秩序得以恢复。营地的难民数量由3500减至400人,一些难民被转移到了其它营地。地方宽敞了,一切都变得容易多了:难民们不用排着大队领取住房配额和零用钱了,也不用为就餐和咨询等那么久了。
弗里德兰难民营自1945年起相继接收过来自匈牙利、智利、越南和阿尔巴尼亚的难民。住在附近的一名76岁的居民表示,一切恢复了正常与和谐,看不到那么多人了。她对难民表示理解,因为德国也曾经受过战争的洗礼。有的人抱怨难民扰乱秩序、入室盗窃,但她从没见到过。她认为难民们也同样有生存和栖息的权利。只可惜难民们不懂德语,无法与他们交流。
(法语原文:)
Réfugiés accueillis en Allemagne : "Ils ont bien le droit de vivre"
Trente-deux Syriens partis d’Istanbul, en Turquie, sont arrivés hier à Friedland, au centre de l’Allemagne, à 15 kilomètres de Göttingen (Basse-Saxe). Ils sont les premiers à être accueillis dans le pays, après l’accord conclu le 18 mars entre l’Union européenne et la Turquie. Sébastien Baer a assisté à leur arrivée.
Pas sûr que ces Syriens réalisent l’importance de l’événement. Pourtant, ces 16 adultes et 16 enfants qui viennent d’arriver au camp de Friedland (Basse-Saxe) sont les premiers à arriver par avion en Allemagne et non par la route des Balkans.
Encore engourdis par les huit heures de voyage, d’Istanbul à Friedland, les réfugiés descendent du car, accueillis par le directeur du centre d'accueil et la représentante des autorités de la région. L’arrivée des Syriens a dû être organisée à la hâte explique Hannah Buschmann, qui représente la région. "Nous avons été prévenus jeudi dernier, jeudi après-midi, ça nous a laissé peu de temps. D’habitude, on est au courant 2 à 3 mois à l’avance. Il a fallu chercher des logements qui pouvaient accueillir suffisamment de personnes et trouver des interprètes en nombre suffisant, organiser des examens médicaux. Mais tout se passe sans problème."
Passé mouvementé
Tout se passe bien, insiste Hannah Buschmann, pourtant c’était loin d’être une évidence. Car en fin d’année dernière, le village est devenu le symbole –pour les adversaires d’Angela Merkel- des ratés de la politique d’accueil. Trop de migrants arrivés trop vite. Et un centre surpeuplé avec 3 500 personnes, cinq fois plus que la capacité d’accueil. Avec, en parallèle, des délits ou des petits larcins attribués aux migrants, des vols, des dégradations. Mais depuis la situation s’est apaisée car des mesures ont été prises rappelle le maire, Andreas Friedrichs. "Quand c’est devenu critique, nous avons organisé des réunions, les représentants politiques sont venus. On a aussi laissé les lampadaires allumés la nuit, on a fait des rondes le soir et renforcé la présence policière. Il fallait que l’on réagisse alors que la population était exaspérée et qu’elle nous disait "s’il vous plait, aidez-nous".
Et maintenant la culture de l’accueil existe à nouveau, comme avant. A l’intérieur du camp aussi, des mesures ont été prises. Le nombre de réfugiés accueillis a fondu, passant de 3500 à 400. Certains ont été dirigés vers d’autres centres. Et tout est devenu beaucoup plus facile, raconte le directeur, Heinrich Hörnschemeyer. "Maintenant, on a de la place, les gens n’ont pas besoin d’attendre quand on attribue les logements, ils n’ont pas besoin de faire la queue pour recevoir leur argent de poche. Avant, il fallait patienter longtemps avant de prendre son repas ou de s’enregistrer. Je crois que l’on ne revivra plus de situation comme celle de la fin d’année dernière."
Habitants satisfaits
Depuis le départ de 3.000 réfugiés, depuis que le camp a retrouvé une jauge normale, les habitants ont retrouvé le sourire et leur sens de l’accueil légendaire. La cohabitation est redevenue harmonieuse raconte Ann-Grete. Elle a 76 ans, elle est née à Friedland. "Tout est normal, on ne remarque plus les gens. Je trouve ça bien qu’ils soient là, parce que nous aussi on a vécu la guerre et on sait ce que c’est que d’avoir besoin d’aide. Certains disent qu’ils troublent le voisinage et qu’ils font des cambriolages mais je n’ai rien remarqué. Ils ont bien le droit de vivre et d’avoir un toit, comme nous. C’est juste dommage pour la langue, on ne se comprend pas." Il faut dire que Friedland a l’habitude des vagues de réfugiés. Depuis 1945, le camp a accueilli des victimes de conflits, de Hongrie, du Chili, du Vietnam et de l’Albanie.
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